J’ai encore faim…

J’ai encore faim…

26 janvier 2010 coffretrunaway.jpgHier soir (enfin vendredi dernier maintenant), madame et moi avons terminé le dernier volet de la trilogie Runaway… Une page d’histoire se ferme,… un peu trop vite, puisque nous avions entamé ce 3° volets il y a seulement trois semaines… Trop facile, trop prévisible, trop court… un peu dommage pour clôturer cette histoire débutée il y a 7 ans !Vous savez que j’aime les Final Fantasy, Super Mario et autres Resident Evil, mais étant jeune ado, j’étais très friand de jeux d’aventure appelés maintenant Point & Click. Tout avait commencé début des années 90, chez mon ami Alain avec les aventures de Guybrush Threepwood, le héro mal-habile, prétendant pirate de Monkey Island ! Monkey Island est pourtant loin d’être le premier jeu d’aventure du genre, développé Lucas Arts (filliaire de Lucas Films), mais il fut ma première découverte suivie très rapidement de Maniac Mansian (sur mon C64), Legend of Kyrandia (Weswood Studio), Sam & Max et bien d’autres…

maniac  mansianC’était alors l’âge d’or ! Lucas Arts, Sierra on Line ou encore Cocktell Vision faisaient tourner nos neurones afin de vivre de grandes aventures autour d’une mécanique simple. Notre petit personnage à l’écran pouvant interagir via la souris avec une série d’objets et environnements… Dans un premier temps il doit cliquer sur un verbe d’action puis sur un objet… Par : “Prendre” la “Clef” dans la “boite de Corn Flakes… pour se faire il faudra bien sur d’abord  : “Ouvrir” la “Porte de la cuisine” et “Regarder” la “Boite de CornFlakes”… Par la suite, avec Sam & Max notamment, un clic droit de la souris allait permettre de choisir via une icône souris les différents types d’action possibles : utiliser, parler, prendre, regarder,…

Bien des années plus tard, en 2000, ma futur épouse me fait découvrir quelques titres dont j’avais fait l’impasse, car elle aussi adorait le genre… En avant pour Grim Fandango (Lucas Arts) et la série des Chevaliers de Baphomet… de mon coté, je prends plaisir à la faire jouer à Day of the Tentacle ou encore Full Throttle auxquels je jouais déjà quelques années au par avant… Mais entre temps, ce style de jeu était tombé aux oubliettes… la 3D avait envahi nos machines, et les Myth-Like fleurissaient… nettement moins à mon goût… Ce n’est qu’en 2003 que la fantastique équipe espagnole de Pendulo relance avec succès le Point & Click !!! Damant le pion à notre projet de grand retour du genre avec le projet de La Guerre des Pâquerettes mené par l’Arcallians.

Les 3 volets de Runaway sont une véritable source de fraicheur… Graphiquement très réussi et adapté au machine de l’époque, on prend vraiment plaisir à faire le tour des States au coté de Brian et Gina dans « A road to adventure », à déjouer les plans tordus de Kordsmeyer dans « The dream of the turtle », puis à rendre sa liberté à Brian dans « A twist of fate »…. mais pourtant, chacun de ces épisodes à des défauts plutôt frustrant.

Pour un fan comme moi, jouer au premier volet a eu de quoi me rendre dingue… En effet, lorsque l’on fouille les différents écrans, certains objets ne deviennent cliquable, qu’une fois Brian aillant besoin de résoudre une énigme… Inutile donc de chercher une seringue dans l’armoire de l’hôpital si vous n’avez pas encore compris que votre marqueur à alcool est vide, et que vous n’avez pas encore trouver de bouteille d’alcool… Ce principe est également valable pour utiliser des objets ensembles… Cela peut devenir parfois très énervant !! Mais une fois le mécanisme pris, on peut alors profiter de l’aventure, plutôt vaste et au scénario fort et bien tarabiscoté ! Même si je garde en mémoire un dernier chapitre au va et vient un peu dommage…

Dans Dream of the Turtle, ce problème d’interaction n’est plus vraiment présent… L’aventure est longue, pleine d’étrange rebondissement, mais les énigmes sont loin d’être simple… Il faudra vraiment fouiller les nombreux lieux accessibles dans chacun des chapitres et faire fonctionner ces neurones pour en venir à bout ! Comme dans son prédécesseur, ce 2° Runaway est truffés de références aux grand hits de la belle époque… Coté scénario, c’est plus que tirés par les cheveux, ce qui engendre parfois des résolutions d’énigme improbable… La fin par contre est beaucoup trop brutale, après pourtant une longue aventure.

Il m’aura fallu 3 tentative pour finir le premier Runaway, en 2007, avant débrailler directement sur le deuxième, qui nous tiendra en halène pendant de longs mois… ce n’est qu’en fin d’année 2009 que le dernier tome : Twist of Fate venait clôturer la série… Annoncé en grand pompe, Twist of Fate était aux abonnés absent dans les magasins !!! Fnac, Smartoys, Carrefour, Free Record Shop… c’est donc une fois de plus sur le net que j’ai dû l’acheter… L’aventure démarrée en début de ce mois est déjà terminée… C’est un peu court tout de même !

Pourtant, ce nouveau Runaway dispose de 6 chapitres également, les possibilités de dialogues sont plus nombreuses, les graphismes, animations et cinématiques plus importantes… mais c’est l’action qui manque !!! Dans les précédents volets, chaque chapitre proposaient le plus souvent différents lieux à visiter, rendant les déplacements et les combinaisons de recherches variées… Twist of fate commencent pourtant plutôt bien, le premier environnement, le cimetière est suffisamment vaste et il faudra pas mal fouiller pour trouver tout ce qu’il y a à y faire… C’était donc un bon début… mais une fois dans l’asile… on se retrouve dans un environnement trop fermé qui sera vite expédié… d’autant que celui-ci sera présent par deux fois… De plus, la plus part des objets et interactions à faire sont évidentes, on ne bloque vraiment que lorsqu’il faut recommencer plusieurs fois quelques choses pour débloquer autre chose… L’aide intégrée, très bien réalisée d’ailleurs accentue encore plus la résolution des énigmes, mais je ne la mets pas en cause… Internet était déjà mon ami pour les précédents Runaway… Par exemple le 5° chapitre s’expédie en quelques minutes… 2 écrans seulement, heureusement rattrapé par un dernier chapitre de meilleure facture…

Je suis loin de vouloir des jeux trop long, mais là tout de même ! Malgré mes presque 32 ans, je reste vraiment sur ma faim… et aurait clairement apprécié deux chapitres de plus pour en avoir pour mon argent plaisir !

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6 réflexions sur « J’ai encore faim… »

  1. Curieusement, moi c’est la série des Gobliiins de chez Coktel qui m’a marqué. Peut-être parce que c’est le seul Point & Click que j’avais à l’époque. Je les ai jamais finis d’ailleurs, trop jeune lorsque je les ai eu et trop peu patient maintenant :|
    Mais j’aimais beaucoup ces trois jeux, je suis étonné d’en entendre si peu parler ailleurs. Alors que des Sam & Max, Day of the Tentacle et Monkey Island ressortent systématiquement.

    Maintenant on peux rejouer à tout ça facilement avec ScummVM. C’est juste dommage que j’ai tant la flemme…

  2. enfait, j’ai très peu jouer à Gobliiins… vraiment trop tirés par les cheveux pour moi… Au fait, sais-tu qu’il y a eu depuis un très bon nouvel épisode de Gobliiins qui est sorti, il n’y a pas si longtemps ??

    A prime à bord, je suis toujours autant tenté par le remake HD de Monkey Island ;)

  3. J’ai presque passé un bon moment sur gobliins, si on exclu le fait que certains enchaînement d’actions étaient à la limite de l’impossible. Je dirais que gobli*ns était plus populaire sur Amiga, certainement plus tordu et donc moins accessibles que les Lucas Arts.

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