Découvert sur PC en 1990, Hard Divin’ est un jeu de simulation de voiture développé en Arcade par Atari. Pour l’époque il tentait à se démarquer en proposant un environnement fluide en 3D polygonique, une esthétique aujourd’hui particulièrement désuète mais qui durant quelques années illustrera le jeu vidéo futuriste !

Si la version arcade misait donc sur la fluidité, la version PC de l’époque était loin de m’avoir ébloui, le jeu était pour moi alors en compétition avec Grand Prix Circuit, certes plus classique et Indianapolis 500. Si le premier ne propose pas de course en 3D, l’un et l’autre offre une conduite particulièrement fluide, ce qui était loin d’être le cas de cette version de Hard Drivin’.

Dès lors, les tremplins et autres loopings proposés sur le tracé se montraient bien difficiles négocier, voire à atteindre… De plus, assez vite, Stunt 4D Driving avec ces tonnes de circuits et son mode « construction » allait pousser Hard Drivin’ parmi les vieux jeux un peu nuls !

Malgré cela, j’étais particulièrement curieux de découvrir comment Atari avait capitalisé sur son jeu afin de mettre en avant sa console portable, l’Atari Lynx.

Lorsque l’on s’attarde sur le catalogue de la console, on se rend très vite compte qu’un grand nombre de jeux qu’elle propose, sont des conversions de titres Arcade du catalogue Atari. Paperboy ou Mrs Pacman représentent plus le vieux catalogue. Klax proposant le Tetris-like de la marque, mais il faut bien admettre qu’imaginer jouer à Hard Drivin’ sur une console de « grande » poche, c’est autre chose que F1-Race sur Game Boy.

Cependant très vite, il faut se rendre à l’évidence que le portage de Hard Drivin’ porte bien son nom… Conduite difficile, voire impossible.

Sans surprise, le framerate du jeu est particulièrement lent. Si les modestes PCs de l’époque offraient déjà une vitesse un peu saccadée, on doit friser les 5 images par seconde sur l’Atari Lynx. Ce qui, bien évidemment rend la conduite particulièrement difficile. On ne se rend pas vraiment compte de notre vitesse, les obstacles apparaissent parfois par surprise et négocier un virage est plus que délicat !

Mais à l’époque, peut-être aurait-on pu pardonner tout cela en soulignant l’exploit technique d’avoir reproduit un titre arcade en 3D sur un console portable !

Il aurait alors fallut repenser le concept du jeu pour sortir de son approche purement Arcade. Hard Drivin’ ne propose qu’un seul circuit avec plusieurs bifurcations menant à différentes zone de difficulté, tels que le grand saut ou le looping. Le parcours est ponctué de checkpoint qu’il faut impérativement atteindre dans un temps imparti. Sans cela, votre voiture est détruite. De plus, dès que vous sortez de la route, un compteur s’affiche et vous laisse 10 secondes pour revenir sur la piste.

Si cela peut avoir du sens pour limiter la session de jeu au format Arcade, histoire de rentabiliser la borne, pour un jeu console… cette approche ne permettant pas de pouvoir simplement se promener sur le circuit est assez pénalisante ! Ajouter à cela que le moindre impact avec un autre véhicule explose votre voiture et qu’il est souvent trop tard pour redresser le volant lorsque celle-ci apparait… et il faudra bien admettre qu’Atari a loupé une belle opportunité d’attirer les joueurs à acquérir une Atari Lynx lorsque l’adaptation sort en 1991.

Dommage, car visuellement, le résultat était plutôt réussi sur l’écran de la console !

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