The Last of Us 2, le jeu de l’été

The Last of Us 2, le jeu de l’été

Confinés, déconfinés, masqués… et au fond dans ma bulle. L’été 2020 n’a eu que bien peu de chose pour nous laisser nous évader de nos semaines de travail et de nos journées de parents ! Resto, ciné ou même shopping semble être des activités d’un autre temps, dès lors, je suis plutôt content d’avoir finalement craqué assez vite sur l’achat du dernier « gros titre » sorti sur la PlayStation 4 en juin dernier : The Last of Us – Part 2.

Ce n’était pourtant pas partie gagnée. Si je ne m’inquiète pas que le dernier jeu de Naughty Dog n’explose les ventes, pour ma part, bon nombre d’éléments n’en faisaient pas un achat vital. L’année 2020 avait vu pointer quelques grosses pointures en même temps. Resident Evil 3, The Last of Us – Part 2, Xenoblade Chronicle ou encore Final Fantasy VII Remake. C’est sur ce dernier que notre choix s’était porté en fin mars et c’est en général le genre de titre qui nous occupe pendant de très longs mois, années parfois même. Mais le confinement aidant, nous avons bouclé madame et moi la première partie de l’aventure avant même l’arrivée du déconfinement. J’imaginais alors embrayer sur le remaster HD de Xenoblade Chronicle sur la Nintendo Switch, un titre que je suis depuis sa sortie sur la Wii mais Amazon avait annulé ma commande.

Bref, un soir de juin, entre deux épisodes de Fear the Walking Dead, j’ai fini donc par commandé le second épisode de Last of Us… et aujourd’hui que les vacances se terminent, je suis particulièrement content de l’avoir fait !

Une balade à cheval dans un Seattle dévasté - The Last of US 2
Une balade à cheval dans un Seattle dévasté – The Last of us 2

Alors que ces dernières sont maintenant dernières nous, je garde en mémoire de très bons moments des soirées passées à jouer à ce nouvel épisode de The Last of Us sur ma PlayStation 4. Les débuts de notre relation étaient pourtant délicats. Sans avoir pu voir la fin du première épisode sorti il y a 7 ans sur la PlayStation 3, je craignais grandement d’être un peu perdu dans la trame de l’histoire principale et tout spécialement sur la conclusion de ce premier épisode. Ellie et Joël, les personnages principaux avaient-ils réussi à rejoindre les Lucioles pour tenter de sauver « le monde » du terrible virus ?

Cette suite se poursuivant sept années plus tard, dans un monde toujours post-apocalyptique, plus que probablement pas, mais pour entrer un peu plus dans tous ces détails, il me faudra faire quelques « spoilers » dans l’histoire. Cet article a pour but de vous parler de comment ce jeu s’est intégré dans la liste des jeux qui m’auront marqué. Si vous souhaitez vous laisser quelques surprises, revenez me lire d’ici quelques semaines ;)

The Last of Us PART II, loin de la ville
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4 millions de copies vendues en 3 jours seulement ! Un record décroché par The Last of Us : Part 2 - BeGames
4 millions de copies vendues en 3 jours seulement ! Un record décroché par The Last of Us : Part 2 – BeGames

Une sortie du tonnerre et des chiffres incroyables nous annonce Be-Games. Mwouaip… je l’avais commencé depuis seulement deux jours que je me disais… C’est très beau, mais je ne suis pas vraiment emballé par ma première heure de jeux. Trop de personnages … 3 différents en peu de temps dont un qui sort d’on ne sait où… On se croirait dans le casting d’une série teenage mature de Netflix en s’assurant qu’ils soient bien « représentatifs », peu d’émotion dans le jeu tant de l’animation des acteurs que de leurs dialogues… Alors oui, techniquement, wouaw,… Ma PS4 pasPro a d’ailleurs soufflé pendant tout ce premier début d’aventure… ce qu’elle n’avait jamais fait jusqu’ici…. mais pour moi, ça manque cruellement d’un truc pour l’instant…

Lors de sa sortie en 2013, la nouvelle franchise de Naughty Dog puisait dans les mécaniques de son titre à succès Uncharted, avec des environnements particulièrement riches à explorer, à escalader, grimper, se cacher et des zones d’ennemis à éliminer en y ajoutant une couche de « crafting », à l’image du récent reboot de Tomb Raider ou tout simplement Skyrim. Ramasser de l’alcool, de l’explosif, du tissus, et d’autres éléments pour permettre de fabriquer des soins, des armes, améliorer ses compétences… Exit les aventuriers et trésors après lesquels Nathan Drake courait, dans The Last of Us, l’univers Post Apocalyptique s’inspire évidemment des bases vidéoludique de Résident Evil de Capcom mais également de la série The Walking Dead.

Si en 2013 The Walking Dead n’en est qu’à sa 3° saison, elle a depuis lors grandement étoffé l’univers d’un monde reposant sur la survie à des hordes de morts vivants dus à un étrange virus, la manière dont les hommes se rassemblent, tentent de survivre ensemble, les clans, les bons, les mauvais… et les changements de camps.

The Last of Us Part 2 ne se prive pas de s’inspirer positivement de ces références pour construire ce qui nous semble dès lors un univers dystopique cohérent. Dans le camps de survivants, Ellie a grandi, c’est presqu’une jeune adulte. Sa relation avec Joël, l’adulte sur qui elle pouvait depuis lors compter est devenue complexe. Et puis il y a la bande de potes. Bien évidemment, un Blanc, un Asiatique, un… oui j’ai compris, il faut que tous les genres soient bien présents dans l’aventure !

Dans un premier temps, tout cela fait un peu trop teenage série, avec un doublage français moyen, des personnages difficiles à bien reconnaître, un certain manque d’émotion… Durant mes premières heures sur le jeu, j’ai même un peu de mal à laisser cela sur le coté pour profiter de l’histoire et c’est avec beaucoup de questionnements que je me retrouve à contrôler un « autre personnage féminin » qui ressemble bien trop à Ellie à mon goût, rendant ma tentative de comprendre l’histoire plus difficile… Mais très rapidement, lors d’une ronde à la recherche d’un Joël qui traîne à rentrer PAF, une bande de jeune, la fille en question, bagarre, agressivité, et Joël se fait tuer sans plus de douceur que l’emblématique ouverture de la saison 7 de The Walking Dead !

The Last of Us Part II, le ton est donné.
The Last of Us Part II, le ton est donné.

The Last of Us Part II, un épisode dur et sombre

C’est ainsi que la critique présentait à sa sortie ce nouvel opus, et je vous avoue que ce n’était guère pour moi un argument motivant ! Il ne nous faut guère attendre longtemps pour nous en rendre compte, la scène du meurtre de Joel n’est pas sans ménagement. Tout de même, éliminer le personnage principal de l’aventure précédente, je ne m’y attendais pas !

Cependant, ce nouveau jeu repose sur une histoire découpée de manière magistrale. Une réflexion digne des meilleures séries TV du moment, avec de très nombreux flashbacks qui nous permettent de passer de notre héroïne Ellie du présent à d’autres moments clés dans le passé, avec un tout premier arrêt plus qu’étonnant dans un ancien parc zoologique se clôturant par un voyage dans l’espace à bord de la capsule Apollo… Ah oui, ce moment est totalement gratuit, et permet de s’attacher encore plus à des êtres immatériels calculés en 3D temps réél !

En route pour l'espace, un moment hors du temps, totalement gratuit qui fait de The Last of Us - Part II, un monument dans la narration vidéoludique
En route pour l’espace, un moment hors du temps, totalement gratuit qui fait de The Last of Us – Part II, un monument dans la narration vidéoludique.

L’aventure s’amorce donc, en route pour Seattle sur les traces du frère de Joël parti venger ce dernier. Ellie est accompagnée de Dina, qui l’a embrassée le soir précédent. Il y a donc une complicité naissante entre les deux jeunes filles, et bardaf évidemment, le jeu s’ose à sortir des sentiers battus.

Avec un peu de recul, on aura droit même au refus de genre avec Lev plus tard dans l’aventure, tout en visitant une synagogue qui sera l’occasion de quelques cours théologiques sur le sujet… Oui, The Last of Us – Part II a ce petit quelque chose qui tranche avec les habitudes et les normes habituelles dans le monde du jeu vidéo. Mieux ou pas, le vieux joueur que je suis n’est probablement pas le mieux placé pour trancher ce sujet !

Ellie et Dina, un couple inhabituel dans l'univers vidéoludique
Ellie et Dina, un couple inhabituel dans l’univers vidéoludique

L’aventure se poursuit, rythmée, énergique, avec des ennemis de plus en plus difficiles et je me dois d’avouer que je suis alors bien content de pouvoir bénéficier de ce mode « Super Facile« , soit 2 niveaux en dessous de normal. Il est bien sur possible d’adapter cela en cours de jeu, mais pour ma part, j’ai pu profiter de l’aventure tout en m’offrant suffisamment d’action et d’émotion dans ce mode de jeu.

Je suis mort, un grand nombre de fois, mais jamais en m’énervant, ce qui m’a permis de persévérer jusqu’à la fin du jeu…. Et j’avoue que cela restait pour moi une déception de n’avoir pu voir la fin des 4 Uncharted, The Last of Us premier, Silent Hill 5, 6 et les derniers Resident Evil depuis le 5° épisode… tout cela à cause d’une difficulté trop forte… ou de ma capacité d’infiltration très mauvaise… c’est selon !

Bref, après avoir longtemps crapahuté, quelques engueulades avec Dina,… Je n’arrive au dénouement finale, après une longue descente en canoë, j’ai enfin retrouvé celle qui a tué Joel, je vais le venger… le jeu est presque fini, pas loin de 18h, j’en suis certain et là… POUFF… === SPOILER ALERT ===

Il pleut, il mouille
Il pleut, il mouille

La Face B de l’histoire.

Oui, bon je me dis que si vous avez déjà lu tout cela, c’est que vous avez soit vous aussi déjà vécu l’aventure, soit que vous n’envisagez pas de la faire personnellement. Parce que oui, alors que je pensais en arriver à l’affrontement final avec celle que j’ai vu tuer Joël devant moi, Je me retrouve face à face elle, son arme braquée sur moi, la mienne sur elle… Ecran noir.

Ecran noir ? Retour en arrière, Jour 1.

Me voici maintenant dans la peau d’Abby. Dans la peau de celle qui était jusqu’ici mon ennemi n°1. Encore un sacré tour de force de Naughty Dog, il faut bien l’admettre.

Et si je pensais que ce n’était qu’un prologue pour rallonger un peu la durée de jeu en repassant certaines phases de jeu depuis un autre point de vue, c’est bien la Face B de l’aventure à laquelle nous avons droit. Entrant en profondeur dans ce nouveau personnage, Abby, une jeune femme dure qui en a bavé, depuis que son père est mort. Son père, une luciole, le chirurgien qui aurait pu sauver l’humanité de ce terrible virus lorsqu’on lui a apporté une jeune fille qui a miraculeusement survécu au virus…

Vous l’aurez compris, c’est lui que Joël a tué à la fin du précédent opus, préférant sauver Ellie plutôt que de la sacrifier pour créer un vaccin… Cet incident a d’Abby cette jeune femme masculine, vengeresse dont le sens n’a été jusqu’ici que de retrouver Joël pour venger son père..

Nous faire revivre ces évènements, les liens entre les différents personnages qui étaient jusqu’ici des ennemis et qui d’ailleurs pour la plupart, nous le savons sont maintenant morts est un véritable tour de force scénaristique qui donne à ce The Last Of Us 2, plus que probablement le statut du meilleur scénario vidéoludique !

Il me restera malgré tout un point noir… Tuer, tuer… c’est au fond ce qui m’aura le plus dérangé dans ce The Last of Us 2. Si je n’ai guère de problème, attaquer des méchants, des zombies, des tireurs d’élite… A bien des moments, le jeu nous donne l’impression de pouvoir choisir de ne pas tuer un ennemi, mais le laisser en vie n’est en réalité pas possible, voire même pénalisant… J’en ai souvent fait les frais. Et j’avoue que ce moment où je voudrais me dire, ok, j’arrête le combat m’a souvent extrait du monde dans lequel j’étais imprégné…

Bon, sinon, j’ai bien aimé jouer de la guitare, c’est une phase du jeu qui restera en mémoire, indéniablement.

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