Replonger dans le monde de Harry Potter, Ron et Hermione, prolonger celui-ci encore et encore. Voilà bien un rêve que je ne cesse de ressasser depuis de nombreuses années. Si j’ai très vite été déçu par le côté trop « Super Héro à l’américaine » des Animaux Fantastiques, c’est en ré-écoutant en boucle les audiobooks depuis plus de 5 années que nous avons trouvé de quoi nous contenter.

Mais, surprise de la Saint Valentin, voici que madame est revenue avec le tout nouveau jeu PlayStation 5 « L’Héritage de Poudlard » (Hogwarts Legacy) sorti quelques jours plus tôt !

Friands de l’univers Harry Potter, il aurait donc été prévisible que je me réjouisse de l’arrivée de ce nouveau jeu, pourtant, j’avais réussi à me laisser détourner de cette nouvelle aventure dans l’univers magique des sorciers après tant de longs mois de pollution néfaste autour de ce projet…

Il y a pourtant déjà plus de 4 années, un vidéo intriguante semblait s’être égarée sur Youtube. On y découvre un projet secret qui semble annoncer un jeu d’action/RPG dans le monde d’Harry Potter ! Il y avait bien de quoi m’enflammer, alors nous avions déjà écouté en boucle pour la seconde fois les 7 audiobooks de la saga. Très rapidement Warner Bros. qui détient les droits sur l’univers de notre sorcier favori avait fait disparaitre le « leak » mais la toile avait déjà pu découvrir un outil de création d’avatar, une série de scènes magiques à l’intérieur de Poudlard, ainsi que des combats contre des créatures magiques…. Visuellement, le tout était assez prometteur.

Il faudra attendre deux longues années avant que ne soit officialisé le projet : L’héritage de Poudlard développé par le studio Avalanche. Petit à petit, les informations se distillent. Il s’agira bien d’un jeu dans un monde ouvert autour de l’univers créé par JK Rowling qui prendra place près de 100 années avant l’histoire d’Harry Potter… Mais durant les deux années suivantes, la presse n’aura eu de cesse de malmener le projet, le plus souvent autour de sujets qui ont bien le don de m’agacer : des personnages dits non-binaires et les conflits sur le non-genre pointant JK Rowling d’un doigt menaçant !

Oui, dans mon esprit, je m’étais alors dit, pourquoi perdre du temps dans un monde ouvert devant retranscrire l’univers et les valeurs du monde magique d’Harry Potter, si c’est pour aller jouer à vouloir défigurer l’oeuvre de JK Rowling ?

Mais oublions aujourd’hui tout cela ! Car en quelques minutes de jeu, toutes ces histoires sont balayées et l’on se retrouve propulsé dans une nouvelle aventure magique qui n’a pas à pâlir au côté de celle des Animaux Fantastiques !

La création d’avatar est plutôt réussie, quant bien même Warner aura fait le choix de ne pas « genrer » ceux-ci, notre Léonie Grant va très rapidement se retrouver embarquer dans une aventure incroyable, découvrant le monde de la magie et les cours à Poudlard après avoir été admise tardivement en 5° année, mais également d’étranges phénomènes autour d’une magie ancienne convoitée par des Gobelins.

Clairement, le début de l’aventure est tout aussi passionnant que la découverte de l’univers d’Harry Potter dans le premier roman, et bien vite déambuler dans le château de Poudlard, et même s’y perdre est une activité à elle seule grisante pour un Pottermaniac ! Nous allons y faire des rencontres, avec d’autres élèves et professeurs, qui nous proposerons de nombreuses quêtes qui nous emmènerons petit à petit hors du château. La découverte de Pré-au-Lard, est extraordinaire, un village digne des Plus Beaux Villages de France (Et probablement d’Ecosse d’ailleurs). Ces escapades nous entrainerons de fil en aiguille sur une vaste carte qui pourra plus tard se visiter sur un balais magique !

Des quelques fugaces lectures sur la preview du jeu, deux points m’inquiétaient tout particulièrement. Tout d’abord, certains testeurs s’étaient montrés inquiets face à des environnements fort vides lors de la mise à disposition de version Beta du jeu. Pour ma part, je dois bien admettre que j’avais un peu peur de me retrouver dans un grand monde ouvert, remplis de quêtes chronophage, à l’image de Skyrim voire un genre de Sims magique. Là encore, très vite, toutes ces inquiétudes se sont estompées.

Hogwarts Legacy repose entièrement sur une trame scénaristique qui nous comte l’histoire principale du jeu. Celle-ci se détache petit à petit du simple lien entre notre personnage principale et le Professeur Figg. Durant toute la première partie de l’aventure, nous allons en effet rencontrer les différents professeurs et suivre leur cours, de quoi nous faire replonger dans les meilleurs moments des films Harry Potter bien évidemment, mais également rencontrer d’autres élèves de l’école.

L’effet « Les Sims » que je craignais n’est pas du tout présent. Inutile de parler des heures à un personnage, ou de se forcer à suivre des cours à la sauce « Simulateur de Vie« , les rencontres nécessaires à faire progresser l’histoire vous guideront, le reste se présentant comme des « quêtes annexes« .

Il n’empêche que ces très nombreuses quêtes de second plan pourront vous occuper un bon moment. Retrouver les pages de votre livre de magie, ramasser toutes les demiguises qui effraient l’un de vos professeurs, résoudre les épreuves de Merlin, observer les constellations au télescope, retrouver des personnes disparues,… Il y a de quoi retourner Poudlard et les contrées avoisinantes dans tous les sens au point d’en oublier parfois la quête principale.

Si Tout cela ne vous fait pas vraiment progresser, mais plutôt accumuler des tenues, objets et parfois quelques gallions, l’approche « collectable » proposée par le studio Avalanche fonctionne malgré tout !

Si visuellement Hogwarts Legacy est une vraie réussite et nous laisse vivre dans l’univers magique de Poudlard, on retrouve assez vite également un petit manque de… une envie de plus de…

Ces dix dernières années, le petit studio Avalanche avait travaillé autour de la licence Disney Infinity qui propose d’incarner différents avatar de l’univers Disney au départ de figurines physiques plongées dans un monde magique remplis de missions et de quêtes annexes, dans la continuité de qu’avait initié la série de jeux vidéo Skylanders…

Dans Hogwarts Legacy, on se lasse donc parfois un peu de résoudre les nombreuses de Merlin pour gagner des tenues qui n’apportent pas de gain au combat. L’exploration des nombreuses grottes et autres cachettes, elles-aussi ne proposent pas de vrai challenge…. Et même le système de limite d’objets à transporter, bien souvent inutiles, qu’il faut ensuite aller revendre pour pouvoir en ramasser de nouveaux se montre pénible !

Point non encore évoquer et pourtant important, les combats contre les mages-noires et créatures ennemies sont assez réussis. Sans trop entrer dans les détails, puisque c’est madame qui tient la manette, la gestion des différents sortilège, défenses, attaques critiques, objectifs de combat se montre particulièrement énergique et amusante. On est loin des quelques coups de baguette magique que l’on peut retrouver dans les premiers films ! Cette réussite met par ailleurs en exergue la faiblesse la plus importante à mes yeux du jeu Hogwarts Legacy : Un bestiaire d’ennemis ridiculement étroit !

Mages noires, Fangieux (de genre de gros crapauds), Inféri, araignées, Trolls, chien-loups, Gobelins et gardiens de la pensine.

Même si dans chacune de ces catégories, on retrouvera plusieurs variations. 10 Trolls différents, 13 variétés d’araignées plus ou moins grandes et fort heureusement quelques différences esthétiques entres les mages noires. Il faut bien admettre que très vite, cela manque de surprise. Et lorsque l’on sait que le monde magique regorge de créatures, on rêve bien vite à ce que pourrait être cette nouvelle licence avec un bestiaire digne de Final Fantasy !

A côté des ennemis à combattre, il y a malgré tout les créatures magiques à protéger. En cours d’aventure, vous pourrez agrandir l’espace de votre salle pour demande afin d’y implémenter des vivarium où vous pourrez venir déposer vos niffleurs, phénix, licornes et autres boursoufs ramenés de vos expéditions. Un petit côté Pokémon, tout en étant que les dites créatures ne seront pas là pour se battre à vos côtés mais plutôt pour produire des substances magiques que vous pourrez utiliser pour confectionner des potions, améliorer vos tenues ou simplement revendre…

Si Hogwarts Legacy n’est pas exempt de défauts, il parvient à nous offrir une aventure magique qui reste bien au dessus des attentes que je pouvais en avoir. Et pour clôturer ce petit test, j’ajouterais encore deux éléments que j’ai particulièrement appréciés dans le jeu et qui le rendent encore plus immersifs.

Tout d’abord la bande son. Dès le premier film Harry Potter à l’école des sorciers, les différents thèmes musicaux composé par la légende John Williams ont apportés un univers sonore particulier à la saga, magiques, mystérieux, joyeux, sombres… L’équipe de musiciens derrière L’héritage de Poudlard, Chuck e. Myers “sea”, J Scott Rakozy & Peter Murray, se sont fortement inspirés des ambiances de la série pour construire de nouveaux thèmes qui très rapidement nous rappellent ceux de John Williams. Ses similitudes, ses suites de notes donnent à nous plonger un peu plus encore dans le monde de Poudlard.

>> Warner à mis à disposition la Bande Son du jeu sur Youtube

Dans un esprit de liens assez similaire, beaucoup de petits détails ont été apporté dans le jeu pour nous rappeler les films Harry Potter, des scènes clés, des lieux, mais aussi de nombreux personnages issus de lignées généalogiques que l’on pourra retrouver 100 années plus tard comme par exemple Matilda Weasley, la directrice adjointe et professeur de métamorphose. Garreth Weasley, élève turbulent de Gryffondor. Ominis Gaunt, descendant de la famille Serpentard ou encore le directeur de Poudlard, Phineas Nigellus Black.

Bon nombre de joueurs attendent encore la sortie du jeu sur Nintendo Switch. Il est certain que le portage ne doit pas être facile, tant le jeu se montre sublime en 4K sur la PlayStation 5.

Il pourrait même l’être d’autant plus si ma télévision pouvait gérer le HDR et la 4K en même temps. En effet, le jeu se montre encore plus réussi avec cette option qui demande quelques petits ajustements.

Mais du coup, rentrons dans le vif du sujet. Le paramètre ultime à utiliser absolument, si votre écran est compatible c’est le HDR. Cela ouvre la gamme dynamique et offre un contraste entre les points les plus sombres et les plus lumineux absolument incroyables. Et en bonus, à la différence du RayTracing, ça n’a aucun impact sur vos performances. En d’autres termes, le jeu aura une représentation de la luminosité très fidèle. Si vous regardez le soleil, vous aurez le même rendu qu’en vrai. (JeuxVideo.com)

Rien n’y fait, sur ma Télévision Sony 4K, l’HDR ne peut être activé qu’en redescendant la résolution en 1080p.

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