Les plus belles musiques de jeux vidéo, voilà un sujet qui me tient à coeur depuis de très nombreuses années ! Il existe bien sur déjà diverses playlists sur Youtube ou sites amateurs de clics qui se sont penchés à proposer ce genre de mega hit parade et au fond qui suis-je pour prétendre proposer un autre TOP 100 ?
J’en conviens, c’est le genre d’approche qui a une certaine part de subjectivité, parce qu’en matière d’art les gouts, les couleurs, les notes, les sons, chacun aura une oreille différente. Néanmoins je me lance malgré tout.
Tout d’abord, parce que la musique propre aux jeux vidéo a toujours été pour moi un élément important. J’ai découvert les jeux vidéo à 6 ans en 1983 avec les premières petites musiques du Commodore 64 et je suis devenu rapidement fasciné par les sons que cette machine pouvait offrir grâce aux prouesses de compositeurs vidéoludique de l’époque. J’ai ensuite basculé sur un PC où j’ai vu l’arrivé des premières cartes son aux sonorités FM faisant la transition vers l’arrivée des premières bande son sur CD-Rom qui se frottaient alors à la technologie du soundtracking issue du monde Amiga.
Piano Collections: Final Fantasy VIII
J’ai pris également du recul quand à ce que je trouvais étonnant dans les musiques des jeux de la Game Boy, de la NES, Super Nintendo et Megadrive avant le passage aux bandes sons plus orchestrées du nouveau millénaire et le retour de la vague plus “rétro” des jeux indépendants de ces 10 dernières années.
Ce bagage m’aide à prendre un certain recul autour de mes expériences personnelles de joueurs amateurs de musique vidéoludique mais également quant à la qualité technique d’oeuvres composées pour des jeux auxquels je n’ai pas joué. Ces démarches de reflexion font également partie de mon approche en tant que compositeur de musique pour une série de jeux vidéo indépendants et amateurs.
Enfin, la plupart des “tops” que j’ai eu l’occasion de découvrir était toujours à mon gout trop américain, trop import japonais voire trop franco-français.
Bien entendu, comme Bjorn Olav Dozo l’explique dans le MOOC “Introduction à la culture vidéoludique“, il y aura toujours de nombreuses approches pour écrire l’histoire du jeu vidéo, et à nouveau j’apprécie partager avec vous cette angle-ci.
Les meilleures musiques de jeux vidéo, voilà un sujet qui me tient à coeur depuis de très nombreuses années ! Il existe bien sur déjà diverses playlists sur Youtube ou sites amateurs de clics qui se sont penchés à proposer ce genre de mega hit parade et au fond qui suis-je pour prétendre proposer un autre TOP 100 ?
J’en conviens, c’est le genre d’approche qui a une certaine part de subjectivité, parce qu’en matière d’art les gouts, les couleurs, les notes, les sons, chacun aura une oreille différente. Néanmoins je me lance malgré tout.
Tout d’abord, parce que la musique propre aux jeux vidéo a toujours été pour moi un élément important. J’ai découvert les jeux vidéo à 6 ans en 1983 avec les premières petites musiques du Commodore 64 et devenant rapidement fasciné par les sons que cette machine pouvait offrir grâce aux prouesses de compositeurs vidéoludique de l’époque. J’ai ensuite basculé sur un PC où j’ai vu l’arrivé des premières cartes son aux sonorités FM et la transition vers l’arrivée des premières bande son sur CD-Rom qui se frottaient alors à la technologie du soundtracking issue du monde Amiga.
Piano Collections: Final Fantasy VIII
J’ai pris également du recul quand à ce que je trouvais étonnant dans les musiques des jeux de la Game Boy, de la NES, Super Nintendo et Megadrive avant le passage aux bandes sons plus orchestrées du nouveau millénaire et le retour de la vague plus “rétro” des jeux indépendants de ces 10 dernières années.
Ce bagage m’aide à prendre un certain recul autour de mes expériences personnelles de joueurs amateurs de musique vidéoludique mais également quant à la qualité technique d’oeuvres composées pour jeu auquel je n’ai pas joué. Ces démarches de reflexion font également partie de mon approche en tant que compositeur de musique pour une série de jeux vidéo indépendants et amateurs.
Enfin, la plupart des “tops” que j’ai eu l’occasion de découvrir était toujours à mon gout trop américain, trop import japonais voire trop franco-français. Bien entendu, comme Bjorn Olav Dozo l’explique dans le MOOC “Introduction à la culture vidéoludique“, il y aura toujours de nombreuses approches à écrire l’histoire du jeu vidéo, et à nouveau j’apprécie partager avec vous cette angle-ci.
games ‘o clock volume 4
Ce TOP 100 est donc inspiré d’un travail entamé il y a plus de 15 ans, à l’époque où télécharger des OST sur Internet était assez facile dans les sites et outils de Peer 2 Peer ce qui m’a permis d’élargir ma culture sur le sujet en réfléchissant à l’époque à une compilation musicale du nom de Gamin’O Clock qui reprendrait les meilleurs bande son de jeu vidéo, projet partagé sur ce blog il y a plus de 10 ans, mais dont la plupart des références ont soufferts avec le temps.
J’ai ré-actualisé ce travail en découvrant ce TOP 100 anglophone sur FactMag.com que je trouvais assez intéressant et qui m’a fait lui aussi découvrir de nouvelles oeuvre. J’imaginais alors en faire une chronique hebdomadaire de vacances sur Press-Start, mais le travail a finalement été encore long, affinant ma réflexion d’une part en suivant le MOOC “Game Design and Development: A Bit-by-Bit History of Video Game Music” de Kenny Mc Alpine professeur à l’Abertay University, en participant à la création du MOOC “Introduction à la culture vidéoludique” au travers des rencontres avec Pipomantis et Fanny Rebillard et enfin les différentes échanges avec Mickael Blutch responsable du projet “Musiques de jeu vidéo“.
01 – 10
01. Fez (Rich Vreeland) Xbox 360, 2012 — « Adventure » 02. Final Fantasy X(Nobuo Uematsu) PS2, 2001 — « To Zanarkand » 03. Legend of Zelda : Link’s Awakening(Ryo Nagamatsu) Switch, 2019 — « Staff Roll » 04. Beyond Good & Evil(Christophe Heral) GameCube/PC/PS2/Xbox, 2003 — « Hylian Suite » 05. Silent Hill 2(Akira Yamaoka) PS2, 2001 — « True » 06. Rayman Origins(Christophe Héral, Billy Martin) PS3/Wii/Xbox 360, 2011 — « Sea of the Serendipity – The Lum’s dream » 07. Ico(Michiru Oshima, Koichi Yamazaki, Mitsukuni Murayama) PS2, 2001 — « You were there » 08. Donkey Kong Country(Dave Wise) SNES, 1994 — « Aquatic Ambients » 09. Super Mario World(Koji Kondo) Super Famicom (SNES), 1990 — « Overworld » 10. Scott Pilgrim VS the world(Anamanauguchi) PS3, 2011 — « Another Winter »
FEZ - OST
Final Fantasy X - OST
Legend of Zelda : Link’s Awakening (Ryo Nagamatsu) — « Staff Roll » Switch, 2019
Beyond Good & Evil - OST
Silent Hill 2 - OST
Rayman Origins - OST
ICO - OST
Donkey Kong Country - OST
Super Mario World - OST
Scott Pilgrim vs the world : the game - OST
11 – 20
11. Legend of Kyrandia(Franck Klepacki) PC, 1992 — « Timbermist Woods » 12. Elder scrolls V : Skyrim(Jeremy Soule) PC/PS3/Xbox 360, 2011 — « The Song of the Dragonborn » 13. Rayman 2(Eric Chevalier) PC, 1999 — « The hall of doors » 14. Shovel Knight(Jake Kaufman) 3DS/MAC/PC/WiiU, 2014 — « Strike the earth! » 15. The Last Ninja(Ben Daglish, Anthony Lees) C64, 1987 — « The Begin » 16. Streets of Rage 2(Yuzo Koshiro and Motohiro Kawashima) Megadrive, 1992 — « Go Straight II » 17. The Secret of Monkey Island(Michael Land) PC, 1990 — « Introduction theme » 18. Kirby’s Adventure(Jun Ishikawa) NES, 1993 — « Green Fields » 19. Ori & the Blind Forest(Gareth Cocker feat. Aeralie Brighton) PC/Xbox One, 2015 — « the spirit tree » 20. Super Mario Bros(Koji Kondo) Famicom (NES), 1985 — « Overworld Theme »
Legend of Kyrandia OST
The Edlerscroll V : Skyrim OST
Rayman 2 : the great escape OST
Shovel Knight OST
The Last Ninja OST
Streets of Rage 2 OST
The secret of Monkey Island OST
Kirby's Adventure OST
Ori & the blind forest - OST
Super Mario Bros. OST
21 – 30
21. Castlevania(Kinuyo Yamashita, Satoe Terashima, Hidenori Maezawa) Famicom (NES), 1986 — « Vampire Killer » 22. Trine 2(Ari Pulkinnen) PC/Xbox 360, 2011 — « Main theme » 23. Legend of Zelda : Link to the past(Koji Kondo) Super Famicom (SNES), 1991 — « Darkworld » 24. Final Fantasy VIII(Nobuo Uematsu) Playstation, 1999 — « Blue Fields » 25. Bravely Default(Yasurou ‘Revo’ Kamanaka) 3DS, 2013 — « Land of light and shadow » 26. Wild Arms(Michiko Naruke) Playstation, 1996 — « Into the wilderness » 27. The Last of us(Gustavo Santaolalla) PS3, 2013 — « The Last of us » 28. Super Smash Bros Melee(Hirokazu Ando) GameCube, 2001 — « Menu » 29. Donkey Kong Country 2(Dave Wise) SNES, 1995 — « Strikebrush symphony » 30. Dune(Stéphane Picq) PC, 1992 — « Mornings »
Castlevania OST
Trine 2 OST
Legend of Zelda : A link to the past OST
Final Fantasy VIII OST
Bravely Default OST
Wild Arms OST
The Last of Us OST
Super Smash Bros Melee OST
Donkey Kong Country 2 OST
Dune OST
31 – 40
31. Castlevania III(Yoshinori Sasaki, Jun Funahashi, Yukie Morimoto), Famicom (NES), 1989 — « Beginning » 32. F-Zero GX(Hidenori Shoji) GameCube, 2003 — « Dr Stewart’s Theme » 33. Diablo(Matt Uelmen) PC, 1996 — « Tristram village » 34. Secret of Mana(Hiroki Kikuta) Super Famicom (SNES), 1993 — « Into the thick of it » 35. Red Dead Redemption (Bill Elm and Woody Jackson) PS3/Xbox 360, 2010 — « Born unto trouble » 36. Final Fantasy VI (Nobuo Uematsu) Super Famicom (SNES), 1994 — « Terra’s theme » 37. Rayman Legends (Christophe Héral, Billy Martin) WiiU, 2013 — « Lost in the clouds » 38. Starfox (Hajime Hirasawa) Super Famicom (SNES), 1993 — « Corneria » 39. Shatter (Jeramiah ‘Module’ Ross) PS3, 2009 — « Amethyst Caverns » 40. Shadow of the Beast (David Whittaker) Amiga, 1989 « Opening theme »
Castlevania III OST
F-Zero GX OST
Diablo OST
Secret of Mana OST
Red Dead Redemption OST
Final Fantasy VI OST
Rayman Legends OST
Starfox OST
Shatter OST
Shadow of the beast OST
41 – 50
41. Megaman III (Yasuaki Fujita) Famicom (NES), 1990 — « Title theme » 42. Yoshi’s island (Koji Kondo) Super Famicom (SNES), 1995 — « Athletic » 43. Shenmue(Takenobu Mitsuyoshi, Yuzo Koshiro, Takeshi Yanagawa, Osamu Murata, Ryuji Iuchi) Dreamcast, 1999 – « Shenua » 44. Thunderforce IV (Toshiharu Yamanishi, Takeshi Yoshida, Tomomi Ootani) Megadrive, 1992 — « Evil Destroyer » 45. Sonic the Hedgehog (Masato Nakamura) Megadrive, 1991 — « Green Hill Zone » 46. New Super Mario Bros (Asuka Ohta, Hajime Wakai) Nintendo DS, 2006 — « Athletic » 47. Tetris (Hirokazu Tanaka) Game Boy, 1989 48. Super Mario Kart (Soyo Oka, Tarō Bandō) Super Famicom (SNES), 1992 — « Mario Circuit » 49. Final Fantasy IX (Nobuo Uemastu) Playstation, 2000 — « The place I’ll return to someday » 50. Journey (Austin Wintory) PS3, 2012 — « Apotheosis »
Il y a quelques semaines, la série Jazz JackRabbit soufflait les 20 ans de la sortie de son 2e épisode. Pour l’occasion les fans musicos du lapin vert offraient à la communauté un très bel album d’arrangements modernes des thèmes musicaux de la série ! Ah, que me racontes-tu là, Franqui… « personne ne connait Jazz JackRabbit !? » Une petite séquence Playhistoire s’impose donc… Je vais vous parler de ce temps où Epic Mega Games n’était ni synonyme d’Unreal Engine et encore moins de Fortnite.
Début des années 90, bon nombre de mes copains de classe reçoivent une Megadrive pour jouer à Sonic le hérisson, devenu le symbole des jeux vidéo « cool ». Moi, je fais partie de ceux qui ont à la maison un ordinateur et non une console. Si graphiquement les PC de l’époque proposent des expériences vidéoludiques novatrices avec des simulations en 3D vectorielle toujours plus réussies et des jeux d’aventure Point & Clic aux couleurs chatoyantes, je suis bien forcé de constater que les jeux de plate-forme que j’affectionne tant y sont bien moins fréquents. En effet, l’une des difficultés du monde PC à l’époque est que ces machines embarquent des composants relativement disparates dont notamment les cartes graphiques. Cette diversité de performances rend difficile la réalisation d’un scrolling concluant des sprites à l’écran. À l’époque par exemple, les versions MS-DOS des jeux français de Titus reposent alors sur une technique d’écrans qui scrollent brutalement lorsque le personnage se rapproche du bord (je vous invite au besoin à relire mon test des Aventures de Moktar). Ce sera l’arrivée des titres de la génération « sharewares » américains qui viendra bouleverser le paysage PC avec le premier épisode de Keen Commander signé Apogee – ID Software et Jill of the Jungle, proposé par le « studio concurrent » Epic Mega Games.
Jill of the Jungle – PC MSDOS (Epic Mega Games, 1992)
Keen Commander - PC MSDOS (Apogee - ID Software, 1991)
Les aventures de Keen Commander, Jill of the Jungle, Duke Nukem et autres Bio Menace reposent sur ce modèle économique du shareware qui n’a évidemment pas eu le même impact chez nous. Les studios proposent en « téléchargement » gratuit le 1er épisode de ce qui se présente souvent comme une trilogie. Les autres titres pouvant ensuite être téléchargés sur un BBS, l’ancêtre d’internet, et ce de manière payante voire commandés par vente par correspondance. Ici en Belgique, ces jeux « gratuits » se retrouvent en cadeau dans des magasines spécialisés, dans des packagings à bas prix de grande surface ou un peu plus tard dans des compilations de jeux sur CD-Rom.
Bien entendu, les influences du monde console sont importantes. Si Keen Commander tente de reproduire avec suffisamment de distance les mécaniques de gameplay et surtout le scrolling efficace du premier Super Mario Bros, Jill of the Jungle se rapproche plutôt de Metroid et Bio Menace de la série Contra… Mais nous sommes bien loin d’envisager l’équivalent d’un Sonic sur PC, d’autant que la plupart de ces titres se limitent à exploiter les 16 couleurs du mode graphique EGA pour offrir un scrolling fluide.
La guerre des mascottes – Pix’n Love Editions
L’arrivé de Sonic the Hedgehog en 1991 va bousculer le monde du jeu de plateforme. Là où la majorité des héros avaient une forme humaine, les mascottes vont petit à petit inverser la tendance comme nous le raconte William Audureau dans son excellent ouvrage « La Guerre des Mascottes » édité chez Pix’n Love en 2016. Un singe chez Nintendo, un renard chez Titus, un chat chez Accolade, une chauve-souris chez Sunsoft, un écureuil chez Ocean, une fourmi chez Gremlin Graphics, un lézard chez Crystal Dynamics aux cotés des nombreux personnages de Disney et autres Looney Tunes, les rayons de jeux vidéo se retrouvent envahis !
Zool - Amiga (Gremlin Graphic, 1992)
Titus the Fox - Amiga/PC (Titus, 1992)Image 5 sur 13
Titus the Fox - Amiga/PC (Titus, 1992)
Bubsy - SNES (Accolade, 1993)
Sonic the Hedgehog - Megadrive (SEGA, 1991)
Alors qu’Epic Mega Games assoit un temps sa réussite sur une série de jeux de flipper très réussi (Epic Pinball), elle recrute dans son équipe Arjan Brussee. Democoder talentueux, il s’attaquera depuis les Pays-Bas à un projet reposant sur un moteur graphique proposant une action très rapide à l’instar de Sonic bien entendu, mais également de Zool sorti sur Amiga et PC. Au début du projet, le héros pressenti devait être le cosmonaute hollandais Wubbo Ockels, afin d’offrir un titre dans l’esprit de Megaman, mais en plus nerveux. Cependant le thème spatial n’était alors plus aussi vendeur que la déferlante de mascottes… Notre cosmonaute se transforme alors en lapin vert repoussant l’invasion de tortues de l’espace ayant kidnappé Eva, la princesse de Karotus. Un lapin vert créé par le comparse de Arjan, Cliff Bleszinski.
Il y a quelques semaines, mon frangin Pype qui donne vie à Bilou sur Nintendo DS posait la question suivante sur les réseaux sociaux : « tous jeux confondus, le meilleur item/bonus/power up? »
Je me suis donc mis à réfléchir à ce sujet. L’éclair de Super Mario Kart ? Le costume de raton laveur de Super Mario Bros 3 ? En fait, à bien y réfléchir, je n’ai pas l’impression d’avoir été fortement marqué par la recherche du super power up qui me donnerait de supers pouvoirs supplémentaires. D’ailleurs je n’ai pas tant joué que cela à Super Mario quand j’étais jeune, ni même à Sonic… et lorsque j’imaginais des niveaux de jeux vidéo, cette mécanique n’était pas vraiment ma spécialité.
Rappelez-vous, à l’époque où certains veinards parmi vous passiez des heures devant votre TV, le pad de votre Super Nintendo ou Megadrive entre les mains, moi j’étais sur mon puissant PC 80386 sous MS-DOS avec un processeur cadencé à 40mhz et 1 mo de mémoire. Au fil du temps ce dernier allait troquer son PC Speaker et sa carte graphique monochrome contre un équipement VGA et SoundBlaster compatible, suivi de l’achat ultime, le Joypad Gravis imitant celui de la Super Nintendo.
Fan de jeux de plate-forme, les deux titres qui m’ont clairement le plus accroché, sur lesquels j’ai passé des heures et des heures sur mon PC et ceux des copains sont Les Aventures de Moktar et la série Commander Keen. Je vous ai déjà parlé du premier il y a quelques mois et force est de constater qu’en fait, ces deux jeux de plate-forme ont de grandes similitudes. L’un comme l’autre ont une approche de jeux de plate-forme dédiée à l’exploration de niveaux, la recherche de bonus, de passages secrets renfermant encore plus de bonus, des raccourcis ou des niveaux cachés. Les munitions sont limitées et font clairement partie du challenge du gameplay.
Bref, j’ai donc décidé de vous parler de Commander Keen, une série emblématique dans l’univers des jeux PCs du début des années 90 signée ID Software.
Tout commence à la fin des années 80 aux Etats-Unis. Comme chez nous en Europe, la NES commence à s’y faire remarquer avec les aventures de Super Mario Bros. De ce coté de l’océan, le monde du jeu vidéo sur PC est un peu différent du nôtre. En effet il existe un modèle commercial original du nom de Shareware qui tend à se développer. Le concept est de proposer un début d’aventure gratuitement disponible sur un serveur BBS et ensuite les épisodes suivants à un prix bien moins élevé que les jeux commerciaux de l’époque. La petite société SoftDisk fonctionne sur ce business model. C’est là que Tom Hall, John Carnack et John Romero se rencontrent. Carnack leur présente une routine de scrolling extraordinairement fluide pour les PCs de l’époque et en quelques heures, ils réalisent une démo du premier niveau de Super Mario Bros 3. Ils décident en cachette de présenter celle-ci à Nintendo America pour envisager un portage sur PC. Nul ne sait jusqu’où la démo est remontée chez Nintendo, mais la réponse fut que Mario devait rester sur console.
Ensemble, ils continueront donc à travailler en secret sur un jeu exploitant la puissance de la technique de scrolling de Carnack. En effet, cette dernière ne peut fonctionner sur un PC équipé d’une carte graphique CGA (4 couleurs), or les productions de SoftDisk doivent tourner sur les différents standards de l’époque. Mario allait donc laisser la place à Billy Blaze, un petit génie de 8 ans à peine qui a réussi à se construire un vaisseau spatial avec quelques boites de conserve et des bobines de plastique. Une fois sa baby-sitter endormie, il enfile le casque de Football et s’envole à bord de son Bean-with-Bacon Megarocket dans l’espace sauver la galaxie !
Au bout de quelques rebondissements, ce sera finalement sous la bannière d’ID Software et Apogee (une autre société spécialisée dans la distribution sous licence Shareware) que les premières aventures de Commander Keen verront le jour en décembre 1990. Invasion of the Vorticons sera donc découpé en 3 parties, dont la première disponible gratuitement.
Hé oui, pendant que vous étiez devant votre télévision à trouver les diamants cachés de Sonic et la Star Zone cachée de Super Mario World, moi je partais au secours de la Zoubida sur mon tapis volant ! Comme je vous en avais déjà parlé, quand CJ était petit, les consoles de jeux n’étaient pas admises à la maison. J’avais eu le privilège d’être l’un des premiers équipé informatiquement dans le quartier, avec mon super Commodore 64, mais il fallait bien admettre qu’en ce début des Nineties, il commençait à faire pâle figure au coté des Megadrive et Super Nintendo…
Ceci dit, mes deux meilleurs amis n’avaient pas plus de consoles que moi chez eux à cette époque… Allait commencer la grande aventure du jeu sur PC ! Bon, il fallait bien admettre que celui que nous avions à la maison était loin de me donner envie. Avec son écran monochrome et son beeper intégré, il n’avait pas grand chose pour rivaliser coté jeu avec le commodore 64, si ce n’est un chargement un peu plus rapide. Mais fallait-il encore en trouver, puisque le paternel avait choisi de brider l’appareil avec un lecteur 5’1/4 à l’ancienne.
The Blues Brothers – Titus
C’est donc avec mes amis Alain, Julien et Vivien que j’allais partir en quête de substituts de Super Mario, et l’un des premiers titres à faire son effet sera Blues Brothers réalisé par les français de Titus. Plus que probablement très inspiré par Tic & Tac : Rangers du Risque sur NES, ce jeu de plate-forme en utilise une mécanique assez similaire, la possibilité de contrôler deux personnages en même dans un jeu de plate-forme, où nos deux héros peuvent ramasser des caisses, qui leur serviront d’armes contre leur ennemis ! Graphiquement le jeu est bien réussi et offre en mode VGA, un style graphique un poil au dessus des jeux NES. Les musiques reprennent les thèmes de Blues Brothers, et même en mode PC Speaker, le résultat est attractif. Séduit par la qualité du jeu, je serai alors à l’affut des jeux suivants que seront notamment la série Prehistorik et Les Aventures de Moktar.
Moktar, Moktar, mais oui bien sur ! C’était l’amoureux de la Zoubida, celle-là même qui offrait une nouvelle place dans le TOP 50 à l’humoriste français Vincent Lagaff. Si pour moi à l’époque Moktar était le meilleur jeu de plate-forme de tous les temps, sur mon PC, du coté de chez Titus le projet Moktar était un projet tout ce qu’il y a de plus alimentaire. Réaliser un jeu vidéo sur ce que nous appellerions maintenant un buzz, en 2 ou 3 mois, en reprenant le code déjà pondu dans Prehistorik et Blues Brothers, dixit le chouette article publié dans le Pix n Love #15, dont j’ai terminé la lecture pendant mes vacances.