Archives de
Tag: Florent Gorges

A la découverte de la Lynx d’Atari

A la découverte de la Lynx d’Atari

Depuis la fin de l’année dernière, une nouvelle console a fait son entrée dans mon petit musée, la console portable d’Atari : La Lynx !

L'Atari Lynx 2 entre dans ma collection
L’Atari Lynx 2 entre dans ma collection

C’est pour ma part la première fois que j’ai pu prendre en main cette console portable en couleur lancée aux Etats-Unis en 1989 et qui arrivera chez nous l’année suivante. A cette époque, la Game Boy de Nintendo vient également de faire son entrée dans les magasins de jouets et éclipsera très vite la console d’Atari. Dès 1991, c’est SEGA qui viendra se faire une petite place avec sa Game Gear qui pour beaucoup sera considérée comme la première portable en couleur, remisant un peu plus la Lynx dans les machines oubliées !

Et pourtant, cette console avait de bons arguments technologiques ! Développée par Epyx, connus à l’époque pour les licences vidéoludiques Summer Games Challenge, California Games, Impossible Mission ou encore Super Cycle, le projet « Handy » de console portable couleur cherche dès 1988 le soutien financier d’investisseur dans son projet. Comme Florent Gorges nous le raconte dans son ouvrage dédié à l’histoire de Nintendo, une rencontre sera organisée entre les deux équipes. Rencontre qui viendra jeter un peu de doute dans les équipes de Gunpei Yokoi alors entrain de finaliser son projet Game Boy, une console portable monochrome aux performances déjà bien en retrait face à la future Lynx.

Atari investira donc dans le projet alors que sa position sur le marché des consoles 8bits ne lui a jamais permis de redresser la situation depuis le Crash du début des années 80. La console a de beaux arguments. Un écran permettant l’affichage de 4096 couleurs, une console imaginée ambidextre, la possibilité d’affichage en 3D, d’organiser des parties jusqu’à 8 joueurs. Face à la Game Boy, la Lynx avait tout pour réussir… sauf peut-être les bons jeux !

Publicité pour l'Atari Lynx - 1991 - Air Gaming (https://air-gaming.com/dossier-console-la-lynx-datari/)
Publicité pour l’Atari Lynx – 1991 – Air Gaming (https://air-gaming.com/dossier-console-la-lynx-datari/)

En effet, alors que Nintendo et SEGA enchainent les succès avec Mario, Sonic, Mickey, Donald, Picsou, Megaman, Zelda, Alex Kidd,… la ludothèque de l’Atari Lynx est loin d’être excitante ! On y retrouve les portages des grands classiques de l’arcade comme Mrs Pacman, Rampage ou Paper Boy. Epyx y développera évidemment plusieurs titres en exclusivité, mais peu de grandes licences viendront soutenir le lancement de la Lynx !

S’il n’est pas facile de se trouver une console Lynx aujourd’hui, il est en revanche peu couteux de se procurer des jeux pour celle-ci. La console a souvent mal vieilli. Le processeur sonore et surtout l’écran sont souvent le point faible de fragilité et bien souvent, les jeux sont revendus pour moins de 10€, parfois toujours avec leur boite. Une console avec de nombreuses lignes blanche à l’écran impliquera des réparations compliquées, en revanche, si le témoin lumineux ne s’allume pas, alors que vous avez insérer les 6 piles dans la console ! Ne perdez pas trop vite espoir ! En effet, la Lynx a besoin d’un jeu pour faire contact, et si ce dernier est un peu oxydé, vous pourriez un peu trop vite diagnostiquer votre console en panne !

Je vous invite donc à la découverte de quelques jeux rassemblés ces derniers mois.


Test en vrac

Lire la suite Lire la suite

Super Vision et Game Master

Super Vision et Game Master

Petit détour au début des années 90. Je suis certain que vous vous souvenez tous de la Game Boy de Nintendo, la première console de jeu portable à cartouches interchangeables qui aura marqué les joueurs, même si d’autres s’y étaient déjà tentés bien avant. Nintendo avait réussi un véritable coup de génie avec cette dernière alors que, comme le raconte magistralement Florent Gorges dans son 4° tome de l’histoire de Nintendo, le chemin fut semé d’embûches ! Aujourd’hui, qui n’a pas joué à la Game Boy ? Tetris, Super Mario Land, Ducktales, Legend of Zelda, Pokemon, Astérix,…

On a tous joué à la Game Boy !
On a tous joué à la Game Boy !

Peut-être vous souvenez-vous également de sa rivale, la Game Gear de SEGA. Très proche des performances de la console de salon 8bits, la Master System, elle se démarquait essentiellement par un écran couleur et une grande consommation de piles ! Mais elle n’était pas pionnière du genre non plus, la Lynx d’Atari également proposait une expérience nomade en couleur, même si cette dernière a trouvé assez peu de joueurs de ce côté de l’Atlantique.

La Game Gear fête ses 30 ans !
La Game Gear fête ses 30 ans !

Non, aujourd’hui je voudrais vous parler la console portable asiatique, la Super Vision fabriqué par Watara. Déclinée en deux version, le modèle qui débarque en Asie et Europe en 1992 n’a pas cherché à se démarquer de la Game Boy de Nintendo. Les formes en sont très proches, seule la croix directionnelle, brevet de Nintendo manque à l’appelle et la Super Vision s’annonce même équipée d’un écran LCD de grande taille face à sa rivale !

Soyons clairs, la Super Vision ne se veut pas être une copie chinoise mais bien une console concurrente qui sera moins cher (un peu moins que la moitié du prix) et proposera également de nombreuses cartouches de jeux à prix moins élevés que la concurrence !

Arrivée sur le marché européen début 1992 avec une dizaine de jeux dont Crystball, un casse-brique dans lignée de Break Out vendu avec la console, la Super Vision annonce la disponibilité d’un catalogue de 50 jeux d’ici la fin de l’année afin de pouvoir vraiment se positionner comme outsider ! C’est que Watara n’en est pas à son premier essai.  L’entreprise basée à Honk Kong aurait plus que probablement fabriqué la console Game Master, une autre console un peu cheap, (et même plus qu’un peu) qui sera distribuée en 1990 par d’autres marques tels que Hartung en Allemagne ou Vidéojet en France. (sources lues sur Gamopat)

Voilà plusieurs années que je suis à la recherche de cette Game Boy qui n’en est pas une ! Ce n’est pas pour la qualité ou l’originalité de ces jeux, ni même pour sa singularité dans ma collection mais tout simplement parce qu’elle me rappelle le souvenir de mon ami d’enfance, Xavier Strivay, bien trop tôt disparu !

Retour donc entre 1992 et 1993, tous les enfants mon âge ont une Game Boy. Au moins, une Game Boy, diable qui n’a pas eu de Game Boy à cette époque, je vous le demande ? Oui, pourtant chez nous pas de Game Boy à la maison. Pas encore, le forcing arrivera plus tard, mais je n’en suis pas frustré à l’époque. Tous mes copains en ont une, qui plus est avec une nombre de cartouches grandissantes. Si j’ai donc le loisir d’y jouer très souvent chez eux, j’ai même la grande chance que l’un ou l’autre me la prêtent pour quelques semaines !!!

Chez mon ami Xavier, qui a alors une douzaine d’années, débarqua un jour, cadeau de son parrain si mes souvenirs sont exactes, une autre console portable ! Cela restera pour moi, un souvenir trop vague. Elle ressemblait à une Game Gear, ou peut-être pas. Etait-ce la forme ou la couleur ? Il y avait un casse brique, un clone de Tetris et surtout, un petit jeu de char auquel nous avons beaucoup joué tous les deux. Voilà les souvenirs qu’il me reste de ce qui étaient nos premières après-midi. Si j’ai donc d’abord pensé à la Game Master, pour sa forme similaire à la portable de SEGA, la ludothèque me confirmera plus tard qu’il s’agissait plutôt de la Super Vision !

Super Vision et Game Master ayant aujourd’hui rejoint mon petit musée, je me suis attaqué en début d’année à (re)découvrir Hero Kid, l’un des titres de la portable de Watara qui tentait donc alors de se faire une petite place entre la Game Boy de Nintendo et la Game Gear de SEGA. En souhaitait proposer rapidement une 50aine de jeux sur le marché, l’originalité des jeux proposés étaient assez simples, tentant de singer les premiers titres disponnibles au Japon sur la Game Boy. Si la plupart sont développés directement par Watara, le studio anglais B.I.T.S déjà impliqué dans le développement de jeux Game Boy, proposera quelques titres parfois signés sous d’autres pseudonyme !

Lire la suite Lire la suite

Réflexions autour des Histoires du Jeu Vidéo

Réflexions autour des Histoires du Jeu Vidéo

Défi pour cette nouvelle année 2021, je me suis inscrit au certificat universitaire dédié à la Culture Vidéoludique. Entre les capsules vidéo préparatoires aux sessions en ligne, je vous partagerais mon carnet de bord et toutes mes réflexions sur le sujet. Celles-ci seront un peu moins travaillées que dans mes articles, mais je pourrais y revenir plus tard dans quelques mois ou années pour les développer plus en profondeur, qui plus est avec des méthodes et regards nouveaux. Le sujet de la semaine était autour DES histoires du jeu-vidéo, sujet qui me tient particulièrement en coeur. La situation se place pas mal, on y a parlé de l’histoire de la 3DO et des jeux dit « QTE »,… je m’essayais quelques heures au par avant à l’adaptation NES de Dragon’s Lair.

En mode apprenant, je constate que les nouveaux équipements de l'Innovative Classroom de Jobstatskills sont particulièrement efficaces !
En mode apprenant, je constate que les nouveaux équipements de l’Innovative Classroom de Jobstatskills sont particulièrement efficaces !

Lire la suite Lire la suite

Sur la piste de Skunny

Sur la piste de Skunny

Saut dans le temps à l’époque de la bagarre entre le plombier de Mario et le hérisson de Sonic ! Comme le raconte William Audureau dans son excellent livre traitant des mascottes de JV, le jeu de plateforme est en plein essor et chacun cherche son animal fétiche qui mettra en avant son identité. Lézard, chauve souris, éléphant, tout y passe sur console, comme sur ordinateur ! Car oui, comme je vous l’ai déjà raconté, à cet époque je dispose non pas d’une console de jeu, mais bien d’un ordinateur enfin équipé de la couleur et du son… Et aujourd’hui, j’aimerais ressortir quelques vieux dossiers pour vous parler de Skunny, un écureuil belge à la conquête du Far Ouest !

Oh, les aventures de Skunny sont loin d’être des jeux à posséder ou même à avoir un jour tester. L’animation est médiocre et notre rongeur répond très mal tant au clavier qu’au joystick. Cependant pour l’époque, Skunny offrait quelques arguments pour se faire remarquer ! Un prix très bas, l’éxploitation de 256 couleurs de la carte VGA avec scrolling parallax et des sons digitalisés pour peux que vous disposiez d’une carte Sound Blaster. Sur la jaquette, parmi les divers jeux Shareware vendu chez GB, Skunny the wildwest semblait bien sympa et surtout débarquait de nul part ! Jamais entendu parlé dans le Joystick ou le GEN4, enfin une version PC de Mr Nutz m’étais-je dis !

Et oui, en 1993 du haut de mes 15 ans, je n’ai jamais regardé les grandes boites de jeux vidéo dans les magasins. Je ne jure alors que par les Sharewares, ces disquettes vendues pour quelques billets, soit l’équivalent aujourd’hui de 5€, qui renferment quelques trésors venus des Etats Unis, des jeux très proches des consoles de mes amis. Si les pépites ne sont pas rares de Keen Commander à Halloween Harry en passant par Duke Nukem, Bio Menace, Raptor ou encore Highway Hunter, il faudra bien admettre que le résultat de Skunny n’était évidemment pas là hauteur, des saut difficiles, des ennemis qui ne cessent de revenir, et puis diable attraper tous ces maudits moutons était quasi impossible à réussir, même si l’on n’avait eu aucun ennemi à combattre.

Skunny the Wild West - PC MS-DOS (Copysoft, 1993)
Skunny the Wild West – PC MS-DOS (Copysoft, 1993)

Skunny aura incarné dans ma vie de joueur le « mauvais jeux » par excellence, c’est vrai. Et alors que mon frère et moi rêvions alors d’être créateurs de jeux-vidéo, c’était un bon outil de ce qu’il ne fallait pas faire. Au fond, pas si simple, nos premières créations : les séries Badman et Blork soufrèrent également d’un moteur rendant le gameplay difficile…

Ok, il y a les jeux qui vous motivent à les imiter, puis il y a les jeux qui vous motivent à faire mieux qu’eux pour prouver que c’est faisable. D’aussi loin que ça remonte, Skunny in the Wild West appartient à cette deuxième catégorie. Alors qu’on rêvait de pouvoir faire nos preuves sur Super Nintendo dans Bubsy, mon frangin ramène une diskette du supermarché avec la version shareware de Skunny. Une sorte de Mr Nutz pour PC ? (Once upon a Skunny, à lire sur le Blog de Bilou)

Pourtant, bien des années plus tard, c’est avec un étonnement particulier que je découvre dans une vidéo de Dos Nostalgia qu’en réalité, Skunny avait pris naissance chez nous, en Belgique ! Alors que nous gamins créions que ce que nous imaginions presque être la première équipe de créateur de jeux vidéo belges  : P.P.P. Team Software, en réalité de vrais acteurs du jeu vidéo existait déjà comme Art & Magic installé dans le bassin liégeois ou encore l’équipe qui nous intéresse aujourd’hui : Copysoft, située à Bruxelles, comme on peut le retrouver en fouillant dans les fichiers .TXT

Edisys SCRL
Rue du Menuisier
1200 Bruxelles
Belgium
Phone: +32 2 772 49 13
Fax: +32 2 772 47 51
CIS: 100015,3123
100015.3123@compuserve.com

Nous sommes en 2016 quand je fais cette découverte et, à l’image de Florent Gorges, je me sens de devoir me lancer dans un article d’investigation vidéoludique sur les traces de Philippe Mercier, le programmeur des différents aventures de Skunny qui verront le jour chez nous en Belgique pour être diffusé sous le format Shareware de l’autre côté du globe ! Que deviendra l’équipe belge après son dernier Skunny ? Seront-ils impliqué dans d’autres équipes et projets.

Edisys lance donc ses premiers jeux sous le label Copysoft, puis par la suite sous le nom de Magic Touch. Le moteur de jeux utilisés et conçu par l’équipe belge s’appelle le Super Helix Engine et il semble que l’équipe avait pour intention d’en vendre la licence d’exploitation à d’autres équipes. A l’époque de mes investigations, le site Copysoft.com était encore existant.

Références : https://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_infos_fic.php?id=102266
Références : https://www.abandonware-france.org/compagnies/copysoft-45/

 

En attendant « Extraleben » en français

En attendant « Extraleben » en français

Voilà encore une belle découverte issue du MOOC « Introduction à la culture vidéoludique« . En fouinant dans les références du prochain sujet traitant des liens entre le jeu vidéo et la littérature, j’ai découvert l’existence d’une trilogie écrite par l’écrivain allemand Constantin Gillies :Extraleben, et titrée dans un article de Bruno Dupont comme Un roman pour la génération Commodore 64” !

Extraleben de Constantin Gillies
Extraleben de Constantin Gillies

(…) Kee et son meilleur ami Nick, bientôt quarante ans et fans de retrogaming, courant du jeu vidéo consistant à se replonger dans des titres anciens et obsolètes vivent dans une jeunesse qu’ils refusent de quitter. « C’était mieux avant ». (…) C’est d’ailleurs en exhumant un jeu des années 1980 qu’ils y découvrent ce qui ressemble à un message secret : « Welcome to Datacorp ». Sans hésitations, ils décident de suivre la piste et de partir à la recherche de cette mystérieuse Datacorp. (…) (Un article de Bruno Dupont à lire sur Orbi)

Il ne m’en faut pas plus pour rêver d’un nouvel ouvrage à dévorer dans la veine de Video Games de D.B. Weiss lu en 2013 et surtout Ready Player One de Ernest Cline lu en 2015.

Ces romans dits « Gamers » m’ont particulièrement plu dans leur approche de mélanger une grande aventure et recherche d’indices tout en y intégrant des éléments historiques propres à la culture vidéoludique, et plus précisément son passé.

Lire la suite Lire la suite