
Des F1 nouvelle génération pour la saison 2022
Comme chaque année depuis maintenant 28 ans, je me réjouis du lancement prochain de la nouvelle saison de Formule 1. La saison dernière a particulièrement été intense avec un championnat particulièrement serré entre Lewis Hamilton sur sa Mercedes GP et Max Verstappen sur sa RedBull Honda. C’est ce dernier qui a fini par remporté son premier sacre, non sans polémique. Il faut bien admettre que la direction de course aura trop souvent été impliqué dans le résultat final des Grand Prix, y compris la dernière ligne droite du championnat.
Mais 2021 est derrière nous. Si l’on a pensé un moment que Lewis Hamilton, furieux allait claquer la porte, il est bien de retour, le couteau entre les dents afin de se mettre dans le chemin d’un Max conquérant.
Cette saison 2022 entame une nouvelle aire ! Sans entrer dans trop de détail techniques, il suffit de regarder l’allure futuriste des nouvelles monoplaces pour se rendre compte que beaucoup de règles ont été modifiées. Jantes plus larges, retour de l’effet de sol et disparition des appendices aérodynamique en témoignent !
Petit Aperçu du plateau 2022
Les premiers essais hivernaux n’ont pas vraiment révélés de grands chambardements. Il néanmoins plus que probable que chacun tente de garder le plus secret possible les performances de ses monoplaces et leur approche pour maitriser le décrochage de l’effet de sol, entrainant un rebond de la suspension. Néanmoins quelques éléments viendront peut-être apporter des surprises.

Chez Mercedes GP, si l’on a malgré tout remporté à nouveau le championnat des constructeurs, le duo de pilote est nouveau. Au côté d’un Hamilton qui aura du faire table rase d’une énorme frustration pendant l’hiver, le jeune britannique George Russell a cette fois été choisi et il y a fort à parier qu’à l’image de Max Verstappen, il n’hésitera pas à montrer qu’il est prêt à gagner des courses et être devant Lewis. Une jeunesse qui ne manquera pas de demander à Lewis de se surpasser, mais a-t-il encore la Niak ?

Chez RedBull Racing, on a loupé de peu le titre constructeur, mais l’objectif était très vite devenu le sacre de Max Verstappen ! Survitaminé, le pilote néerlandais pourra à nouveau compter sur le mexicain Sergio Perez qui a été à la hauteur de la mission mais qui appréciera plus que certainement prendre quelques parts de gâteau cette saison ! Si l’écurie a le vent en poupe, il ne faudra néanmoins pas négligé le retrait de Honda ! Certes le staff technique reste le même, sous un rebranding RedBull Power, mais il s’agit malgré d’une nouveauté pour l’écurie… en attendant l’arrivée de Porsche.

La Scuderia Ferrari n’a pas démérité l’année dernière, mais elle n’a jamais été en mesure de se présenter comme prétendant au titre malgré les prouesses du duo Charles Leclerc et Carlos Sainz Jr. Pendant que les deux premiers se disputaient le titre, il est plus que probable que le cheval cabré se soit concentré un peu plus sur la nouvelle saison ! La presse semble en tout cas mettre la puissance du nouveau moteur Ferrari en avant, ce qui avait manqué ces deux dernières années face aux Mercedes, Renault et Honda et interne, il est certain que l’on attend plus que la 3° place !

Après avoir accroché le TOP 3 en 2020, l’écurie Mc Laren poursuit un retour impressionnant, s’offrant l’année dernière une victoire à Monza ! La dernière remontait à la saison 2012 avec le duo britannique Hamilton – Button. C’est à nouveau l’australien Daniel Ricciardo et le jeune britannique Lando Norris qui seront aux commandes la monoplace orange à nouveau motorisée par Mercedes. Mais l’écurie de Woking peut-elle faire arme égale avec l’écurie principale Mercedes GP ? Pourront-ils à nouveau accroché la 3° place au championnat, repassant devant Ferrari ?

Pour sa « première saison », l’écurie Alpine n’a pas démérité, terminant 5°, dans les pas de l’écurie Renault F1 dont elle a repris la structure afin de mettre en avant la marque sportive du groupe français. Le retour de Fernando Alonso a été marqué par de magnifique coups d’éclat mais c’est à la surprise générale le jeune français Esteban Ocon qui a remporté le Grand Prix d’Hongrie, offrant dès sa première saison la victoire à l’écurie. Le duo de pilote a donc été reconduit et c’est essentiellement le management qui a été entièrement revu cette année, maintenant controlée par Otmar Szaftnauer qui avait participé à l’élévation de l’écurie Force India devant Racing Point avant d’être rachetée sous les couleurs d’Aston Martin. Ce changement de direction apporte également le soutien financier du groupe BWT et le retour d’un peu de rose dans les paddocks !

Peu de changement dans l’écurie italienne Alpha Tauri, protégée de Red Bull. C’est à nouveau un Pierre Gasly déchainé et le jeune japonais Yuki Tsunoda qui seront au volant. Le français a régulièrement offert d’excellents résultats à la petite équipe lors de la saison prochaine et a toujours dans son esprit une revanche à prendre pour retrouver une place chez RedBull Racing. Quant au protégé de Honda, il a parfois été un peu décevant, mais n’a pas pour autant démérité pour sa première saison dans la catégorie reine. Comme pour l’écurie mère, une bonne partie des résultats résideront dans la continuité que pourra apporter la nouvelle structure Red Bull Power au moteur Honda.

Reprenant l’année dernière la structure Racing Point 4° en 2020, la nouvelle écurie Aston Martin a déçu l’année dernière terminant seulement 7° avec plus 100 unités de moins au compteur. Le grand projet de « Papa Stroll » était pourtant ambitieux en associant à son équipe la marque sportive britannique, le moteur Mercedes et l’ancien champion du monde Sebastian Vettel aux côtés de son fiston Lance Stroll. L’année dernière, l’écurie a clairement manqué de réussite et de constante mais avait malgré tout réussi à monter sur le podium. Cette nouvelle saison pourrait donc être bien différente !

Après trois maigres saisons terminant à la dernière place du championnat, l’écurie emblématique britannique Williams a réussi l’incroyable en terminant 8° devant Haas et Alfa Romeo. Certes, la farce de Spa-Francorchamps aura offert de gros points à l’écurie avec la seconde place en qualification de George Russell directement convertie en podium, néanmoins l’écurie n’a eu de cesse d’être en progrès à accrocher le TOP 10. De Williams, seul le nom reste, puisque Claire Williams a renoncé à la gouvernance de l’équipe à l’automne dernier. Russell a pris le chemin de Mercedes GP et s’est le thaïlandais Alex Albon qui s’offrira une seconde chance dans l’écurie pour épauler le canadien Nichola Latiffi. Laissé pour compte l’année dernière chez Red Bull Racing, Albon était loin d’avoir démérité et il devrait offrir à Williams de bons résultats si la monoplace toujours motorisée par Mercedes est réussie. Duracell pourra-t-elle rebooster l’écurie ?

La saison dernière est loin d’avoir été sensationnelle pour l’écurie suisse Alfa Romeo, souffrant d’un moteur Ferrari en retrait. Le soutien de marque italienne a d’ailleurs un temps été en suspens et une reprise par l’américain Michael Andretti a même un temps été sur la table. Les résultats étaient pourtant un peu meilleurs qu’en 2020 et Giovinazzi n’a pas démérité. C’est néanmoins un nouveau binôme qui sera aux commandes. Valterri Bottas débarque de l’écurie Mercedes championne du monde, à la recherche d’un nouveau souffle et un nouveau défi. A ses côtés, il aura le premier jeune espoir chinois Guan You Zhou, l’ancien réserviste de Renault. L’Alfa Romeo s’est montré très discrète pendant les essais hivernaux, avec une livrée camouflage. L’équipe de Christian Vasseur aurait-elle une solution originale sous la moustache ? Couplé à un moteur Ferrari que l’on dit particulièrement performant, les cartes pourraient être redistribuées cette année !

Première monoplace 2022 a être présentée, l’écurie américaine ne cesse de défrayer la chronique en ces temps de crises. Grandement financée par la société gazière Uralkali afin de placer le fiston Nikita Mazepin en Formule 1, tout est déjà effacé depuis que le président de son pays a envahi l’Ukraine. C’est une Haas Ferrari toute blanche qui a participé aux essais à Barcelone et l’annonce est tombée il y a peu, le pilote russe ne sera pas aux côtés de Mick Schumacher cette saison. C’est dans une premier temps le réserviste Pietro Fittipaldi qui sera appelé le temps de trouver un pilote expérimenté pour sortir l’écurie de la crise. Une situation particulièrement délicate, en se passant de sponsor principale, il est certain que Gunther Steinner risque encore de s’arracher les cheveux. Après une saison sans la moindre amélioration afin de préparer la nouvelle réglementation 2022, l’écurie Haas attendait certainement pourtant beaucoup de la 2° saison du fiston Schumacher que l’on a préféré laissé dans l’équipe plutôt que de glisser dans l’Alfa Romeo.
Il y a 20 ans, souvenirs de la saison 2002
Il y a 20 ans, je regardais pour la première fois la saison de Formule 1 dans ma propre maison, sur une petite télévision de 36cm ! Pour la 3° fois, l’écurie Ferrari était sacrée championne du monde, loin devant Williams et Mc Laren. Schumi empochait donc son 5° titre et son coéquipier Rubens Barrichello terminait à la seconde place. Derrière eux, les Williams BMW du frangin Ralf Schumacher et Juan-Pablo Montoya, moins capricieuses que l’année précédente accrochaient régulièrement le podium mais avec une seule victoire contre cinq l’année précédente. L’écurie Mc Laren Mercedes glissera à la 3° place. On se souviendra que 2002 fut l’année où Kimi Raikkonen, rookie of the year l’année précédente, aura amorcé son ascension chez Mc Laren aux côtés d’un David Coulthard très en forme et constant.
Que retenir d’autres de cette saison 2002 ? La première du nouveau protégé de Ferrari, Felipe Massa, un peu moins constant que son coéquipier Nick Heitfeld chez Sauber Petronas, mais tout aussi performant !
L’arrivée de Renault en F1 tant que constructeur, alors que l’écurie française Prost GP aura dû jeter l’éponge durant l’hiver. Le motoriste français reprenant en son nom l’écurie Benetton. Le duo Jenson Button, Jarno Trulli mènera l’équipe à la 4° place du championnat.
Alors que le petit cercle fermé de la Formule 1 accueille l’arrivée de Toyota en tant que constructeur et motoriste avec 3 premières courses prometteuses pour Mika Salo et Allan Mac Nish, la saison 2002 signe la fin de l’écurie de Tom Walkinshaw. L’écurie Arrows tire sa révérence durant l’inter saison et ce malgré les deux 6° places de l’allemand Heins-Harald Frentzen, la valise d’Enrique Bernoldi et son sponsort Orange.
2002, c’est également les débuts en fanfare pour le nouveau pilote australien Mark Webber qui terminera en 5° position lors de son premier GP à Melbourne sur la modeste Minardi Cosworth.
Allan Mac Nish dans la nouvelle Toyota, F1 2002
La nouvelle Ferrari 2002 du champion du monde Michael Schumacher
Kimi Raïkkonen rejoint Mc Laren Mercedes
Le duo Ralf Schumacher - Juan Pablo Montoya chez Williams BMW
2002 se sont les débuts de Felipe Massa aux côtés de Nick Heitfeld chez Sauber Petronas Ferrari
Une dernière saison avec Honda pour l'écurie Jordan en manque de sponsors en 2002
Seconde saison pour le duo Jacques Villeneuve et Olivier Panis chez B.A.R. Honda
La première saison de Renault Sport, c'est en 2002 avec Jenson Button et Jarno Trulli
La Jaguar Cosworth d'Eddie Irvine et Pedro De la Rosa en 2002
La dernière saison d'Arrows Cosworth avec Heins-Harald Frentzen et Enrique Bernoldi
Enfin des points chez Minardi Asiatech Peugeot avec Mark Webber, Alex Yoong et Anthony Davidson.